Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a fermement condamné l’attaque de vendredi contre une mosquée dans le nord du Burkina Faso.
António Guterres a exprimé ses condoléances aux familles des défunts et à la nation, et a promis que l’ONU continuera à soutenir les efforts visant à apporter la paix et le développement durable à son peuple.
L’attaque, perpétrée alors que les fidèles priaient dans la mosquée de Salmossi, près de la frontière avec le Mali, est la dernière d’une série qui menace de déstabiliser le pays dirigé par le président Roch Marc Kaboré. Au moins quinze personnes ont été tuées lorsque des hommes armés ont ouvert le feu.
« La vie de centaines de milliers de civils dans le nord du pays est perturbée par le nombre croissant d’attaques et l’insécurité », a déclaré l’ONU. Samedi, un millier de personnes ont manifesté dans la capitale Ouagadougou pour dénoncer la violence et la présence des forces militaires françaises et étrangères dans la région.
L’agence des Nations Unies pour les réfugiés, le HCR, a déclaré vendredi que plus de 500 personnes ont trouvé la mort dans 472 attaques depuis 2018. Près d’un demi-million de personnes sont aujourd’hui déplacées à cause des combats au Burkina Faso, qui inquiète également ses voisins du sud – dont le Ghana, le Togo et le Bénin – de la propagation des activités extrémistes dans la région. L’état d’urgence de six mois, renouvelé en juillet, reste en vigueur dans 14 provinces du Burkina Faso.
Lors de la réunion du Conseil de sécurité sur l’Afrique la semaine dernière, António Guterres a déclaré que la propagation des réseaux terroristes constitue une menace croissante au-delà des frontières africaines.
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