Le Tchad ferme ses frontières terrestres avec trois pays pour des raisons de « sécurité »
Le gouvernement tchadien a décidé de fermer ses frontières terrestres avec la Libye, le Soudan et la République centrafricaine, après l’état d’urgence décrété dans les provinces du Ouaddai, du Tibesti et de Sila du 20 août au 21 septembre.
« Pour des raisons sécuritaires et pour contrôler les entrées et sorties avec nos pays voisins, les frontières Nord avec la Libye, Est avec le Soudan et Sud avec la République centrafricaine sont fermées à compter de ce jour à l’exception des corridors et postes d’entrées », a indiqué la note publiée sur Journal du Tchad, un média de ce pays.
Le président tchadien Idriss Déby a déclaré lundi 19 août, l’état d’urgence dans les deux provinces situées à la frontière du Soudan, après des affrontements meurtriers entre communautés qui ont fait des dizaines de morts en août.
« Tous les incitateurs à ces conflits intercommunautaires ainsi que les complices, soit à l’intérieur ou à l’extérieur seront arrêtés et traduits devant les juridictions compétentes », a souligné le communiqué indiquant que les éléments de la commission de désarmement seront renforcés et déployés sur l’ensemble des Provinces concernées par l’Etat d’Urgence en véhicules, à dos de chameaux et chevaux soit environ un effectif de 5 000 hommes.
« Toute personne détenant illégalement des armes doit les rendre aux autorités traditionnelles », a ajouté la note précisant que les forces de défense et de sécurité effectueront des fouilles dans des domiciles, des villages féeriques « dont toute personne surprise avec les armes sera punie conformément à la loi et l’arme saisie »
Sandra Kohet