Burkina Faso: Diendéré auteur du coup d’Etat de 2015? Il répond!
Le procès du général Gilbert Diendéré s’est ouvert ce lundi devant le tribunal militaire de Ouagadougou. L’ex commandant du Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP) a nié avoir participé à la tentative de coup d’Etat de décembre 2015.
Le général Gilbert Diendéré est notamment accusé de trahison et d’atteinte à la sureté de l’État. Mais l’ancien chef du régiment de Sécurité Présidentiel, la Garde Républicaine bukinabè, a nié tout en bloc. Dans son procès qui s’est ouvert ce lundi devant le tribunal militaire de Ouagadougou, Gilbert Diendéré affirme n’être concerné ni de près, ni de loin avec le coup d’Etat manqué de décembre 2015.
« Je n’ai ni commandité, ni planifié, ni organisé, ni exécuté ce que les gens appellent « coup d’État ». Le 16 septembre, on a fait appel à moi parce que des soldats du RSP ont fait irruption dans le Conseils des ministres et ont arrêté le président de la Transition [Michel Kafando], le Premier ministre [Isaac Zida] et certains ministres », a martelé l’accusé.
Pourtant!
pourtant en juillet dernier, celui qui avait en charge la sécurité de Blaise Compaoré, avait été pointé du doigt dans un témoignage donné par l’adjudant-chef, Eloi Badiel.
« Le 16 septembre 2015, vers 10h00, le sergent-chef [Roger] Koussoubé m’a informé que le général [Diendéré] a instruit de procéder à l’arrestation des autorités de la Transition », avait déclaré Eloi Badiel lors de sa comparution. Une allégation qui contredit ouvertement celle défendue par Gilbert Diendéré.
Diendéré se défend, et accuse Isaac Zida
« Après s’être fait chef de l’État, puis chef du gouvernement suite au coup d’État du 30 octobre, Zida a cherché à prolonger la Transition en violation de la Charte adoptée illégalement pour réaliser son agenda. Pour cela, il avait besoin de prendre le contrôle des finances publiques de l’État, de l’administration, ainsi que de l’armée», a-t-il témoigné, dans des propos relayés par plusieurs médias sur place.
Hartman N’CHO