Côte d’Ivoire : Alassane Ouattara gracie plus de 4000 prisonniers
La grâce présidentielle a été accordée à plus de 4000 détenus ce mercredi 26 septembre 2018.
C’est le porte-parole du gouvernement qui a fait l’annonce selon laquelle, Alassane Ouattara, président de la république de Côte d’Ivoire, décide de gracier plus de 4000 prisonniers. Sidi Touré, a rendu publique l’information auprès des journalistes à l’issue du Conseil hebdomadaire des ministres.
Cette grâce collective concerne 4200 prisonniers sur 19000, précisant qu’ils recouvreront la liberté, selon M. Touré. C’est la deuxième fois en 2018 que cette faveur du président est accordée aux prisonniers. Ce sont donc des condamnés de crime, vol, viol…etc, qui se verront en liberté.
« Le Président ivoirien Alassane Ouattara a décidé de gracier plus de 4000 prisonniers. La clémence du Chef de l’Etat aux 4200 détenus ne concerne pas les militaires », a-t-il précisé.
Cette décision intervient plus d’un mois après l’amnistie accordée à 800 prisonniers poursuivis pour les événements liés à la crise post-électorale de 2010-2011.
« En raison de mon attachement à la paix et à la réconciliation vraie, j’ai procédé ce lundi 6 août 2018 à la signature d’une ordonnance portant amnistie générale. Cette amnistie bénéficiera à environ 800 de nos concitoyens poursuivis ou condamnés pour des événements en lien avec la crise post-électorale de 2010 », avait déclaré M. Ouattara à la veille de la fête commémorant le 58 e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire.
L’ex-Première Dame Simone Gbagbo figurait parmi ces détenus et a été libérée le 8 août 2018, après 7 ans de détention.
Une action bien perçue par la population
« Je salue cet acte du président de la république », a déclaré François Kablan, étudiant en histoire, interrogé par Afrikmag, à la Gare Nord d’Abidjan.
« Les gens sont si contents de cette décision. On a tous été agréablement surpris de son annonce, et c’est une très bonne chose pour l’apaisement du climat social » a confié pour sa part, un responsable politique, sous couvert de l’anonymat.
Emeraude ASSAH
crédit photo: Afrikmag