Abdoulaye Ndour, le DAGE de la Présidence vient d’être limogé. Il lui est reproché son intervention sur une radio de la place au sujet de l’arrestation du Capitaine Dieye qui a dit qu’il se passait des choses « peu catholiques » dans l’armée.
Le directeur des moyens généraux de la présidence de la République s’exprimait en marge d’un évènement culturel à Fatick, fief du président Sall. Des propos qui n’ont pas été au goût du président Sall, si bien qu’il a été éjecté de son siège la même journée.
« Ma volonté et mon intention étaient autres que de secouer un dogme encore vivace dans notre État et notre administration; je me dois d’admettre ainsi que ni le moment, ni le lieu, n’étaient point appropriés pour un sujet aussi sensible à plusieurs égards. » Abdoulaye Ndour s’est prononcé dans une lettre après le décret présidentiel le relevant de ses fonctions.
« Je regrette que mon propos, en cette circonstance, ait suscité l’émoi pour certains, et pour d’autres, provoqué une ire. », a-t-il poursuivi avant de reconnaître entièrement son erreur.
« Une erreur de communication ? Certainement ! ! Une faute administrative ? Indubitablement, pour qui sait ce que vaut l’obligation de réserve dans notre administration, toujours cadrée dans ses repères fondamentaux. »
Dans sa lettre, Abdoulaye Ndour rappelle néanmoins son parcours sans faute, du moins jusque-là.
« Il s’y ajoute, que le parcours de fonctionnaire chevronné (SAGE, DAGE dans plusieurs Ministères), qui est le mien, façonné aux principes républicains rigoureux, et d’homme politique averti (parlementaire, responsable politique) auraient dû me ramener à beaucoup plus de circonspection sur un tel sujet; sans compter mes postures toutes aussi sensibles de membre du cabinet du chef suprême des Forces Armées et celle de Directeur des Moyens Généraux (DMG) de la Présidence de la République qui, naturellement, m’interdisent, évocation et développement sur une thématique qui ne devraient point être la mienne. »
