Côte d’Ivoire/Liberté de la presse: Quel bilan?
La Côte d’Ivoire a célébré, à l’instar de tous les pays, jeudi 03 mai 2018, la journée internationale de la Liberté de la Presse.
Cette 25e édition a débuté par une marche coutumière dans la ville d’Abidjan. Sous le thème Médias, justice et état de droit: les contrepoids du pouvoir”, ce sont plus de 100 journalistes qui se sont rassemblés pour commémorer cette journée.
Les festivités internationales de cette 25è édition ont été organisées conjointement par l’UNESCO et le Ghana.
Médias et transparence du processus politique, indépendance du système judiciaire et de ses connaissances en matière de médias, sont entre autres les différentes questions sur lesquelles ont été portées les réflexions.
La Côte d’Ivoire a perdu une place dans le classement mondial 2018 de la liberté de la Presse.
Selon le classement publié mercredi 25 avril 2018, par Reporters Sans Frontière, elle est passée de la 81e place en 2017 à la 82e place cette année.
Ce classement sur la situation de la liberté de la presse a été fondé sur une appréciation du pluralisme, de l’indépendance des médias, de la qualité du cadre légal et de la sécurité des journalistes dans le monde.
La situation de la liberté de la presse en Côte d’Ivoire demeure floue
Le 05 mai 2017, les députés ivoiriens et le ministre de la communication et des TICs, Bruno Koné ont examiné un projet de loi sur une ré-pénalisation des délits commis par voix de presse en Côte d’Ivoire.
14 ans après
En 2004, Laurent Gbagbo avait adopté le projet de loi visant à dépénaliser les délits de presse en Côte d’Ivoire.
Cette loi fortement saluée par le monde de la presse mettait fin aux peines d’emprisonnement en matière de délit de presse.
Mais 14 ans après, la liberté de la presse en Côte d’Ivoire risque de n’exister que de nom.
Emeraude ASSAH