CPI: Examens préliminaires sur des crimes commis au Venezuela et aux Philippines
La Cour pénale internationale (CPI) a débuté des « examens préliminaires » sur des crimes contre l’humanité présumés commis au Venezuela et aux Philippines.
Cette annonce a été faite par sa procureure ce jeudi 8 février 2018.
« Je suis de près les situations aux Philippines et au Venezuela depuis 2016. J’ai décidé d’entamer un examen préliminaire dans chacune des situations en cause », a déclaré Fatou Bensouda dans un communiqué.
L’ex-procureure générale du Venezuela, Luisa Ortega avait pressé la CPI en novembre déjà, d’ouvrir une enquête sur des meurtres et des tortures présumés commis par les dirigeants de ce pays en crise.
L’examen préliminaire sur les Philippines portera sur les crimes commis dans le contexte de la «guerre contre la drogue » lancée par le gouvernement de Rodrigo Duterte.
4 000 morts depuis le 1er juillet 2016, peut-être le double si on écoute les organisations des droits de l’homme. De nombreux meurtres extrajudiciaires auraient été perpétrés au cours d’opérations policières.
L’examen préliminaire de la situation au Venezuela portera sur les crimes qui ont été commis depuis avril 2017 dans un contexte de manifestations et de troubles politiques. Les forces de l’ordre vénézuéliennes auraient eu fréquemment recours à la force de manière excessive pour disperser des manifestants ou réprimer des manifestations.
Des milliers d’opposants ont été arrêtés, certains auraient subi de graves sévices pendant leur détention.
La Cour pénale internationale (CPI), créée par la Convention de Rome du 17 juillet 1998, est une juridiction permanente, destinée à punir les crimes les plus graves contre le droit humanitaire international, lorsque les criminels ne peuvent être jugés dans leurs pays respectifs.
Elle a rendu son premier jugement le 14 mars 2012 en déclarant l’ancien chef de milice congolais Thomas Lubanga coupable de crimes de guerre commis en 2002.
Emeraude ASSAH