Immigration clandestine: Un ministre Ivoirien propose une nouvelle solution
Le ministre ivoirien des Affaires étrangères, Marcel Amon Tanoh a proposé des solutions concrètes contre l’immigration clandestine mardi.
C’était lors conférence de presse conjointe en marge du traditionnel déjeuner annuel de la Banque Africaine de Développement en l’honneur des membres du corps diplomatique.
Au micro d’AfrikMag, Marcel Amon Tanoh a condamné la migration irrégulière proposant l’industrialisation des économies des pays africains pour faire face à ce fléau.
« Ce qui va nous permettre de fixer les jeunes et de les empêcher d’aller vers cette aventure de la méditerranée, du désert, c’est la modernisation de nos économies. Et la modernisation de nos économies passe par leurs industrialisations», a déclaré Marcel Amon Tanoh, en présence du président de la BAD, Akinwumi Adesina, du nonce apostolique Mgr Joseph Spiteri, et de l’ambassadrice de la RDC.
« L’industrialisation de nos économies c’est la transformation de nos produits de base, agricole, minier etc., en produit semi-fini et fini », a-t-il lâché avant de souligner que l’enjeu est à ce niveau.
Le ministre des Affaires étrangères a aussi profité de son intervention pour annoncer une rencontre avec l’ensemble du corps diplomatique accrédité en côte d’ivoire, le patronat ivoirien et la chambre d’industrie sur le sujet.
« La diplomatie ivoirienne aujourd’hui n’a qu’un seul objectif, nos pays sont trop pauvres pour nous permettre d’investir tant de moyens dans la diplomatie classique, dans les ambassades que nous avons, pour les faire fonctionner etc.. Sans qu’il y ait un retour sur investissement et le retour sur investissement, c’est de faire en sorte que nos produits finis, puissent trouver des débouchés sur des marchés », a-t-il martelé.
« il n y a pas de raison pour que les pays européens, asiatiques, américains ne soient pas des débouchés potentiels pour nos produits finis, Il n y a pas de raison pour que les jeunes occidentaux puissent venir en Afrique, monter des PME en 15 jours, 3 semaines et que des jeunes africains ne puissent pas faire la même chose dans leurs pays, je ne vais pas aller plus loin, c’est vraiment des questions fondamentales et ce sont des enjeux auxquels l’Afrique a à faire face aujourd’hui », a conclu le chef de la diplomatie ivoirienne.
La rédaction d’AfrikMag a dans la même lancée rencontré A.K, un migrant retourné au pays récemment. Selon lui « le ministre a tout dit » Nous partons risquer nos vies parce qu’il n’y a rien chez nous » a-t-il déclaré à notre micro. « J’espère seulement qu’on ne s’arrêtera pas aux beaux discours » a-t-il conclu.
Crédit photo: AfrikMag
Emeraude ASSAH