Depuis plusieurs mois, un site pornographique fait fureur au Sénégal. Alimenté par des tiers, à travers l’envoi de photos et de vidéos privées, le site Seneporno est dans le viseur de la commission de protection des données personnelles CDP.
Ce site, des plus indiscrets, publie également des vidéos pornographiques de personnes apparemment consentantes. En effet, Afrikmag y a fait un tour, qui n’a pas du tout été plaisant, mais les devoirs d’informations à votre égard nous y ont obligés. Sur le site, il y a des photos et vidéos de femmes avec une pancarte « Seneporno ».
C’est à la suite de plusieurs plaintes que la CDP a décidé d’agir. Ils ont donc publié un communiqué sur leur site internet.
« La CDP a saisi le premier ministre pour que le site Seneporno soit bloqué au Sénégal. Cette requête intervient après des semaines d’investigation pour identifier les propriétaires et les administrateurs du site en question. Ces investigations n’ont pas encore abouti à l’identification des administrateurs mais la CDP est déterminée à protéger la vie privée des concitoyens comme l’exige la loi. »
Le gouvernement saisi jusqu’au plus haut niveau
Pour sa part, le gouvernement a rendu une décision favorable pour stopper ceux qui sont derrière ce site internet. La CDP a directement saisi le premier ministre pour en faire une affaire personnelle. En publiant les vidéos intimes de tiers, parmi lesquels des personnalités publiques, ce site viole leur vie privée. Mais aussi la morale.
A ce jour, les enquêteurs n’ont pas encore démasqué les personnes qui sont derrière ce site mais les investigations avancent à grands pas.
Les blogueurs sénégalais mènent le combat
Pendant ce temps, les activistes et blogueurs du pays condamnent fermement cet acte. Contactée par Afrikmag, Fanta Diallo, mène le combat sur les réseaux sociaux.
Elle a créé le hashtag « Stopseneporno ». Pour elle, ce site est en train de bafouer la dignité humaine et celle de la femme en particulier.
« Le partage de ces vidéos sur ce site n’est que le sommet de l’iceberg. Aujourd’hui, il y en a des milliers qui circulent à travers d’autres canaux. Notre objectif est l’éducation des masses pour que les gens puissent avoir la net-attitude dans l’utilisation des réseaux sociaux. »
Fanta veut faire comprendre aux autres que quelle que soit la manière avec laquelle ces gens se procurent ces vidéos, le fait de les partager est illégal.