Les 76 ressortissants camerounais expulsés de Guinée équatoriale ont ramené avec eux quatre maliens qui ont vécu plusieurs années dans ce pays. Selon l’édition du quotidien Le Messager du 23 décembre 2015, ils sont abandonnés à eux-mêmes, aucune mesure n’a été prise par les autorités camerounaises pour assurer leur retour dans leurs familles respectives. Les «refoulés» dorment à la belle étoile à Campo, la ville frontalière avec la Guinée équatoriale.
«Je suis en Guinée depuis quatre ans. J’ai toutes mes choses dans ce pays où je travaillais dans une société de génie civil, dans l’électricité. Les policiers en accord avec les civils procèdent au rapatriement des étrangers. Ils vont de maison en maison pour rafler, parfois aux heures tardives. Même dans les bars quand vous buvez, les policiers vous interpellent. Ils vont même dans les entreprises. Ce sont vos collègues guinéens qui sont les premiers à vous mettre la main dessus. Surtout quand ils savent que la Première Dame, le fils du président ou le neveu du président … n’a pas une mainmise sur la société»,
relate un Camerounais expatrié.
Selon les témoignages, les Camerounais en règle sont expulsés de la Guinée équatoriale sous prétexte que leurs papiers sont faux. Leurs effets personnels deviennent la propriété des bailleurs. Soulignons qu’une autorisation avait été octroyée aux Camerounais vivant en Guinée équatoriale pour la célébration de la fête de l’unité nationale le 20 mai 2015.
«Curieusement, ce jour-là, à six heures, la police nous a tous arrêtés et mis en cellule. Pour recouvrer la liberté, nous donnions par personne 30 mille FCFA»,
déclare un rapatrié qui prétend avoir marché pour arriver jusqu’à la ville de Kribi où il dort dans la rue.
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Source : Camer-info.com