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17 migrants nigérians portent plainte contre l’Italie pour les avoir renvoyés en Libye

17 migrants nigérians qui ont survécu à une traversée maritime meurtrière l’année dernière ont déposé une plainte contre l’Italie pour violation de leurs droits en soutenant les efforts de la Libye pour les ramener en Afrique du Nord, ont déclaré leurs avocats mardi.

Les plaignants, dont deux sont rentrés au Nigeria, ont présenté une requête à la Cour européenne des droits de l’homme la semaine dernière, a déclaré à la presse Violeta Moreno-Lax, la conseillère juridique du Global Legal Action Network. Elle était parmi quatre avocats et plusieurs groupes humanitaires impliqués dans l’affaire.

Les migrants, qui n’ont pas été identifiés, ont déclaré que l’Italie avait violé plusieurs articles de la Convention européenne des droits de l’homme, notamment que les personnes ne devraient pas être torturées, détenues en esclavage ou mises en danger.

Selon Global Action Network, le 6 novembre 2017, la garde côtière libyenne a interféré avec les efforts du navire ONG Sea-Watch 3 pour sauver 130 migrants d’un canot naufragé. Au moins vingt d’entre eux sont morts.

La garde côtière libyenne a «ramené» les rescapés en Libye, où ils ont été maintenus dans des conditions inhumaines, battus, extorqués, affamés et violés. Deux des survivants ont ensuite été «vendus» et torturés par électrocution.

Les deux Nigérians ont déclaré qu’ils étaient privés de nourriture et de soins de santé, avant de retourner au Nigeria avec l’Organisation internationale pour les migrations.

Tous les plaignants ont été sauvés en mer, mais au moins 20 migrants se sont noyés lorsqu’une partie de leur bateau en caoutchouc s’est dégonflée.

Le navire humanitaire allemand Sea Watch 3 a sauvé 59 personnes ce jour-là et a recueilli le corps d’un petit enfant, qui a été amené en Italie.

Dans une vidéo tournée par Sea Watch, les Libyens sont vus en train de battre les migrants qu’ils ont interceptés avec une corde, et le navire s’enfuit alors avec un homme accroché sur le côté.

C’est le premier procès intenté contre l’Italie pour sa décision de soutenir la Garde côtière libyenne. Le pays a perdu une affaire devant le même tribunal en 2012 pour avoir directement remis les migrants interceptés en mer aux autorités libyennes.

Le processus judiciaire peut prendre jusqu’à trois ans, mais si les migrants gagnent, ils pourront obtenir des dommages-intérêts, et l’Italie sera obligée d’abandonner sa politique d’équipement, de formation et de coordination des garde-côtes libyens, a indiqué M. Moreno-Lax.

Felicia Essan

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