En cinq jours, 60 enfants ont trouvé la mort dans un hôpital public du nord de l’Inde. La cause évoquée par des médias indiens est une rupture d’approvisionnement en bonbonnes oxygène au sein de l’hôpital. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de ce scandale sanitaire.

60 patients, tous des enfants sont morts à l’hôpital. Selon des sources, la société fournissant les bonbonnes aurait mis fin à ses services en raison d’un retard criard dans le paiement des factures qui s’élèveraient à plusieurs millions de roupies. Une hypothèse que voudrait écarter Anil Kumar, un des responsables de la police locale.

Suspension du directeur de l’hôpital

Dans l’attente des résultats de l’enquête qui a été ouverte sur les dysfonctionnements de l’hôpital Baba Raghav Das, dans le district de Gorakhpur, le directeur de l’hôpital a été suspendu.

Selon Sidharth Nath Singh, ministre de la santé de l’Uttar Pradesh, il y a eu de nombreuses causes dans la perturbation de l’approvisionnement en oxygène mais cette perturbation ne serait pas à l’origine des nombreux décès au sein de l’hôpital.

Des sources expliquent que même après que 90 grosses bonbonnes ont été mises en service, l’établissement s’est retrouvé à court d’oxygène après une heure. Cette situation a causé une psychose avec les parents des patients qui couraient pour obtenir de l’aide. Pendant ce temps, le personnel de l’hôpital essayait de maintenir l’alimentation en oxygène avec des sacs manuels.

Une tragédie causée par le système de santé

Le prix Nobel de la Paix indien et défenseur des droits des enfants Kailash Satyarthi a qualifié cette tragédie de massacre. Cette tragédie est apparemment chose courante en Inde. En effet, les hôpitaux publics indiens sont souvent débordés et au bord de la rupture. Les conditions sont telles que des patients se trouvent à partager des lits à plusieurs. Ceux qui ont plus de moyens vont dans des cliniques privées où les consultations coûtent en moyenne 1000 roupies. Ce qui est un luxe dans un pays où des millions de personnes vivent avec moins de 2 dollars par jour.