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Découvrez ces 5 pays africains où l’esclavage est toujours pratiqué

Déjà plus de deux siècles depuis la fin de la traite négrière transatlantique, l’esclavage est encore très pratiqué dans de nombreux pays africains ainsi que dans une grande partie du monde antique.

D’autres formes modernes d’esclavage existent encore à travers le continent parmi lesquelles le service domestique, la servitude pour dettes, l’esclavage militaire, les esclaves du sacrifice, la traite locale des esclaves et plus encore.

Voici cinq pays africains où l’esclavage persiste

1. Mauritanie

En Mauritanie, l’esclavage est pratiqué depuis des milliers d’années, en particulier par les Berbères à la peau blanche, appelés « beydan » (blancs), et les Arabes berbères qui sont tous les descendants de propriétaires d’esclaves.

Les Mauritaniens du groupe ethnique minoritaire, « Maures » ou « Haratin » sont les principales victimes de l’esclavage dans ce pays de l’Afrique du Nord. Les esclaves et leurs descendants sont considérés comme la propriété de leurs maîtres. Bien que l’esclavage ait été interdit en Mauritanie en 1981, il est toujours pratiqué dans certaines parties du pays.

2. Soudan

L’esclavage au Soudan remonte à l’époque médiévale. Pendant la seconde guerre civile soudanaise qui a duré entre 1983 et 2005, les militants des droits de l’homme ont fait état de la pratique croissante des formes contemporaines d’esclavage et ont accusé le gouvernement d’avoir soutenu les esclavagistes dans le pays.

En réponse à ces affirmations, le gouvernement a fait savoir que l’esclavage était la conséquence d’une guerre inter-tribale sur laquelle il n’avait aucun contrôle. Malheureusement, la pratique continue dans certaines parties du pays, plus d’une décennie après la fin de la guerre.

La majorité des esclaves appartiennent aux tribus Dinka, Nuer et Nuba, une population à majorité noir. Leurs maîtres sont principalement des Arabes du groupe ethnique Baggara.

3. Libye

Bien que la traite des esclaves ait été abolie en 1853 dans ce pays, elle a pris de l’ampleur notamment depuis la chute du président Mouammar Kadhafi en 2011. Les migrants visant à atteindre l’Europe utilise la Libye comme lieu de transit.

Au cours de leur voyage périlleux, certains sont capturés par les rebelles libyens et vendus comme esclaves aux maîtres locaux. La pratique est si répandue que les organisations des droits de l’homme exigent l’intervention de l’ONU et la Communauté internationale.

Pire encore, la majorité de ces esclaves sont des enfants qui fuient la guerre et la persécution dans leur pays. Il est également rapporté que les femmes sont capturées et détenues comme esclaves s3xuelles.

4. Egypte

Selon le Département d’État américain, l’Égypte sert de transit et de destination pour les femmes et les enfants victimes de la traite. Ces derniers sont soumis au travail forcé et les femmes utilisées comme esclaves s3xuelles.

En 2014, le monde a été choqué par les récits d’esclavage et de torture généralisés dans la péninsule du Sinaï, où des dizaines de milliers d’esclaves provenant de pays africains voisins auraient été détenus.

Ces esclaves auraient été enchaînés et gardés dans des camions citernes pendant six mois. Parmi eux se trouvaient des femmes retenues comme esclaves s3xuelles.

5. Afrique du Sud

Les Sud-Africains ont énormément souffert pendant la traite transatlantique des esclaves. Malheureusement, jusqu’à nos jours rien n’a été fait pour mettre fin à l’esclavage dans ce pays.  L’année dernière, l’Indice mondial de l’esclavage estimait que près de 250 000 esclaves modernes existent aujourd’hui en Afrique du Sud.

Environ 103 461 de ces esclaves sont exploités s3xuellement à des fins commerciales. Il est également rapporté que la majorité des entreprises de production de vin en Afrique du Sud pratiquent toujours l’esclavage.

Les formes courantes d’esclavage en Afrique du Sud sont le travail forcé, la traite des êtres humains, la servitude pour dettes, l’exploitation des enfants et le mariage forcé.

Gaelle Kamdem

Bonjour, Gaelle Kamdem est une rédactrice chez Afrikmag. Passionnée de la communication et des langues, ma devise est : « travail, patience et honnêteté ». Je suis une amoureuse des voyages, de la lecture et du sport. paulegaelle@afrikmag.com

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