5 ans jour pour jour que Laurent Gbagbo était arrêté, les révélations d’un proche
11 Avril 2011-11 Avril 2016, cinq ans aujourd’hui que Laurent Gbagbo, ancien président de la République de Côte d’Ivoire était capturé à sa résidence, après 5 mois de violente crise et de combats entre pro-Gbagbo et pro-Ouattara suite à une élection présidentielle contestée.
Aux premières heures de la capture, les éléments des Forces Républicains de Côte d’Ivoire (FRCI) avaient déclaré que les premiers mots de Laurent Gbagbo à la rencontre de ses bourreaux étaient « Ne me tuez pas » mais, L’ancien Ministre Lazare Koffi un proche de l’ex-président, réfugié au Ghana révèle les derniers mots de Gbagbo en sa residence, le 11 Avril 2012.
« Ce jour-là Sarkozy largua 86 missiles sur la résidence du chef de l’Etat. Le président Laurent Gbagbo, serein et confiant en son Dieu priait et chantait le Psaume 118 (117) lorsque les ennemis de notre pays ont mis leur main sanglante sur lui. Le verset 17 de ce Psaume dit : Non, je ne mourrai pas, je vivrai pour raconter les œuvres du Seigneur . C’est cette phrase que les assaillants haineux ont mal entendu et ont vite transformé, pour se moquer. Non, ne me tuez pas ! ».
Du coté des tenants du pouvoir, on a voulu commémorer cette date à travers des retrouvailles à l’Hôtel du Golf, lieu symbolique où pendant la crise post-électorale Alassane Ouattara et son gouvernement vivaient retranchés aux grandes railleries de leurs adversaires qui avaient surnommé l’hôtel, comme étant « le plus petit état du monde ».
Ce dimanche 10 Avril, autour de photos, cinq ans après l’arrestation de Laurent Gbagbo, Mamadou Touré conseiller chargé de la jeunesse auprès du Président Alassane Ouattara affirme, selon lebabi.net, qu’il était important de commémorer cette date « Nous avons estimé que cette date marquait la libération de la Côte d’Ivoire : cinq mois de crise post-électorale difficile, 3 000 morts, près de deux millions de déplacés au plus fort de la crise. La Côte d’Ivoire avance, mais nous avons aussi un devoir de mémoire. La réconciliation passe par la vérité, la réconciliation passe aussi par une histoire vraie de ce qui s’est passé »,a t-il assuré.
Cinq ans après la fin de cette crise qui a plongé la Côte d’Ivoire dans le chaos, la réconciliation reste un défis majeur pour Alassane Ouattara qui embrasse son deuxième mandat.
Laurent Gbagbo et son dauphin Charles Blé Goudé sont jugés par la Cour pénale internationale, Simone Gbagbo l’ex première dame devrait comparaître en Côte d’Ivoire avant l’été pour crimes contre l’humanité, Cependant, les organisations des droits de l’homme déplorent notamment qu’aucun pro-Ouattara n’est encore été jugé.