Politique: après 38 ans, Dos Santos quitte la présidence de l’Angola
Après plus de 38 ans au pouvoir, José Eduardo Dos Santos âgé de 74 ans cède le pouvoir. Plus de neuf millions d’électeurs sont attendus ce mercredi 23 août pour élire son successeur. Dos Santos a désigné avant son départ son dauphin Joao Lourenço pour lui succéder à la tête de l’Angola.
Un successeur sans grand impact
Suivant les tendances actuelles, l’ex ministre de la défense Joao Lourenço devrait être le prochain président de l’Angola. Il est le candidat du Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), au pouvoir depuis 1975, date de l’indépendance. Joao Lourenço 64 ans, est un général à la retraite. Il s’est donné comme objectif de relever le pays. Aussi a-t-il déclaré à ce propos « Comme le dit notre slogan, je vais améliorer ce qui va bien et corriger ce qui va mal. Si j’y parviens, j’aimerais être reconnu dans l’histoire comme l’homme du miracle économique en Angola »
Affaibli par la maladie, Dos Santos s’apprête à prendre sa retraite après un règne autoritaire à la tête d’un pays qu’il laisse en pleine crise économique à cause de la chute du prix du pétrole
Une économie en très mauvaise condition
José Eduardo Dos Santos laisse une Angola affaiblie économiquement parlant. En effet, au sortir de la guerre civile le principal pays producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne affichait un taux de croissance à deux chiffres. Cependant, il y a 3 ans, en 2014, la chute des cours de l’or a creusé la dette de l’Angola, fait exploser l’inflation et a fait dégringoler sa monnaie. Ensuite, l’Angola a été écartée des bénéfices du boom pétrolier, un coup très dur pour la population. Cette situation a suscité une vive indignation très partagée à travers le pays. C’est ce ras-le-bol qui a été exprimé par les partis d’opposition, adversaires de Joao Lourenço.
Enfin, autre fait reproché à José Eduardo Dos Santos, le fait d’avoir confié toutes les affaires importantes de l’Etat aux membres de sa famille ou à des proches. Par exemple, sa fille Isabel, classée la femme la plus riche d’Afrique, est un exemple palpable de la privatisation de l’État. Elle a été faite l’an dernier la PDG de la compagnie pétrolière nationale, la SONANGOL.