Le bureau du directeur des poursuites pénales (DPP) en Tanzanie a annoncé, vendredi 02 novembre, la condamnation à mort de 34 personnes accusées d’avoir tué des albinos dans le pays.
Beatrice Mpembo, une avocate du DPP, a déclaré lors d’une réunion de deux jours sur la lutte contre la brutalité et les meurtres de personnes atteintes d’albinisme que les condamnations découlaient des meurtres qui ont eu lieu entre 2006 et 2016.
« Les verdicts de Plusieurs autres personnes accusées d’avoir tué des albinos sont toujours en attente », a déclaré Mpembo.
Elle a souligné lors de la réunion organisée par la Commission tanzanienne des droits de l’homme et de la bonne gouvernance dans la capitale politique Dodoma que 67 cas sont devant les tribunaux du pays.
Selon l’avocate, son bureau avait des difficultés à gérer les affaires liées à l’assassinat de personnes atteintes d’albinisme et les attaques contre ces personnes en raison de preuves insuffisantes.
« Les membres de familles des victimes sont impliqués dans plusieurs cas de meurtre d’albinos. Il est donc difficile d’obtenir suffisamment de preuves faute de coopération de la part des proches ».
Elle a révélé que les attaques les plus meurtrières contre les albinos ont eu lieu en 2008 avec environ 19 personnes tuées.
Ralph Meela, un officier de police, chargé d’infractions a déclaré que les personnes atteintes d’albinisme ou les mères d’enfants nés avec le trouble génétique sont privés de leurs droits.
Le meurtre des albinos en Tanzanie est motivé par la croyance selon laquelle certaines parties de leur corps ont des pouvoirs magiques. Un récent rapport de l’ONU a indiqué que plus de 70 albinos sont morts depuis 2000 dans ce pays d’Afrique de l’Est.