18 février 1992/ Hamed Bakayoko: « j’ai vu Laurent Gbagbo fuir comme un chien »
Directeur de Publication du journal le Patriote en 1992, l’actuel Premier Ministre Hamed Bakayoko se révélait être un fervent militant du PDCI, mais très « Alassaniste » dans l’âme. Laurent Gbagbo arrêté le 18 février 1992, Hamed Bakayoko produit un éditorial dont la teneur en dit long sur ce que le pouvoir d’alors et ses soutiens pensaient de l’opposition…
En 1992, Hamed Bakayoko s’est fendu d’un terrible éditorial qu’il n’écrirait peut-être plus avec le recul du temps et vu les retournements de l’histoire politique de la Côte d’Ivoire. Le 21 février 1992, Hamed Bakayoko raconte à sa façon les évènements du 18 février. Avec des mots très bien choisis à l’endroit de Gbagbo.
« On le savait prétentieux, on lui connaissait un verbe acerbe, en somme c’était l’homme de la critique facile, une sorte de « Monsieur je peux tout faire ». On ne lui connaissait pas des qualités de sprinter. Et pourtant, il se serait engagé dans l’athlétisme qu’il aurait pour sûr obtenu beaucoup de trophées », commence Hamed Bakayoko dans son éditorial.
Avant d’injurier carrément Laurent Gbagbo, l’opposant numéro 1 du régime PDCI de l’époque. « Mardi 18 février, j’ai vu Gbagbo, oui le tout-puissant ‘président de Côte d’Ivoire’, celui qui n’a peur de rien, le ‘Opadjèlè’, fuir dans les rues du Plateau comme un chien », écrit l’ancien Directeur de Publication de la Patriote.
Il ne s’arrête pas là. Dans son écrit au vitriol, Hamed Bakayoko, convaincu que « les grandes gueules sont toujours les plus fébriles », dit avoir vu Laurent Gbagbo « courir, escalader des murs devant son épouse Ehivet Simone ».
« J’ai vu Koudou détaler alors qu’il était entouré comme à ses habitudes de ses loubards », conclue « Hambak » qui traite Gbagbo de « farceur », en remerciant les forces de l’ordre pour la répression.