Plusieurs semaines après la psychose sur les enlèvements d’enfant, le ministre en charge de l’Enfance, Ndèye Ramatoulaye Guèye Diop décide enfin de sortir de son mutisme. Son silence a fait l’objet de plusieurs plaintes de la part des journalistes, qui ont fait savoir, non sans humour, que la ministre Ndèye Ramatoulaye Guèye Diop était l’absente la plus présente dans cette affaire.
Dernièrement, le meurtre du petit Fallou Diop, âgé seulement de 2 ans, a fait jaillir beaucoup d’émotion.
Face à la presse, la ministre a éclairé la lanterne, en disant pourquoi elle n’a pas présenté ses condoléances à la famille du petit Fallou.
C’est une ministre touchée par les propos selon lesquels elle serait insensible à la douleur des parents de Fallou Diop. Ndèye Ramatoulaye Gueye Diop a affirmé que cette étiquette la démange, en ce sens qu’elle elle a connu la douleur de la perte d’un enfant.
« Ils ont dit que j’ai été insensible à cette histoire. Nul n’est mieux placé que moi, maman, qui ai perdu mon enfant, fils unique, dans des circonstances douloureuses, pour comprendre la douleur de cette maman. Donc avant de communiquer, allez vers la personne, interrogez-là, voyez pourquoi elle n’a pas communiqué. Et je dirais que c’est à cause de cette presse que je n’ai pas communiqué là-dessus, que je n’ai pas présenté mes condoléances à cette famille. Parce que je voulais résister à la pression. Pour moi, aller présenter mes condoléances reviendrait à accepter cette pression sur moi. Mais je partage sa douleur », s’est justifié Mme Ndèye Ramatoulaye Guèye Diop.
Une déclaration que les journalistes ne semblent pas apprécier. C’est le cas de Cheikh Abdou Khadr, qui accuse la ministre de personnaliser le débat.
« En parcourant les mots de la ministre en charge de la protection de l’Enfance Ndeye Ramatoulaye Gueye Diop, j’ai compris pourquoi la dame n’a jamais voulu se prononcer. Elle a fait une sortie épidermique et catastrophique. Elle ramène tout à elle. Bon sang, dites-lui que sa personne ne nous intéresse pas, mais plutôt le portefeuille qu’elle gère. D’ailleurs avant ses malheureux événements, personne ne la connaissait. Elle aurait dû rester dans son mutisme. »