L’ambassadrice du Nigeria au Burkina Faso, Ramatu Ahmed, affirme que pas moins de 10 000 filles nigérianes sont contraintes de se prostituer au Burkina Faso.
Ramatu Ahmed a fait cette révélation lundi lors d’une interview accordée à l’Agence de presse du Nigeria à Ouagadougou.
Elle a déclaré que les victimes, principalement des mineures, vivent dans des conditions épouvantables à Ouagadougou et dans des camps miniers. Des trafiquants leur avaient fait miroiter des emplois bien rémunérés dans le pays et en Europe. Ils les ont finalement amenées près des mines d’or artisanales où des proxénètes les obligent à se prostituer.
« La recrudescence de la traite des êtres humains ici au Burkina Faso est une grande préoccupation pour l’ambassade parce qu’à l’heure actuelle, nous n’avons pas moins de 10 000 filles nigérianes contraintes de se prostituer. La plupart de ces filles sont des mineures qui ont abandonné l’école ».
La diplomate, qui est au Burkina Faso depuis août 2017, a condamné les activités des syndicats nigérians opérant au Burkina Faso, jurant que l’ambassade continuera à les traquer et à traduire les auteurs en justice en collaboration avec les autorités locales.
Elle a indiqué que l’ambassade collaborait avec le bureau de l’Organisation internationale pour les migrations à Ouagadougou pour faciliter le rapatriement volontaire de certaines des victimes de la traite des êtres humains.
« Deux cents filles ont été rapatriées au Nigeria par l’ambassade. Ceci, à part celles qui ont été rapatriées par les organisations internationales sur la migration. Si l’ambassade à elle seule a rapatrié 200 filles, vous pouvez imaginer combien de filles l’OIM a rapatriées ».
Elle a appelé les parents et tuteurs nigérians à surveiller de près leurs enfants.
Crédit photo : jivenai